Je vis dans un monde rose et bleu.
Un monde dans lequel on se respecte
où on ne ment pas
où les gens s’aiment pour la vie
où personne ne trompe son conjoint
où les couples ne se séparent pas
ou alors en harmonie, pour se donner à chacun la chance d’une 2ème vie aussi belle que la 1ère
où les enfants se font à deux, et d’un commun accord
où on ne torture pas, on ne tue pas…
Et oui, Mesdames zé Messieurs, applaudissez la Championne du Monde de Cucul-la-Praline !
Pourtant bien sûr je sais que certaines personnes font des choses terribles. Mais des inconnus. Et quand ça arrive tout près, je tombe des nues –NON ce n’est pas possible !! Pas lui/elle ?? - puis je trouve illico des circonstances atténuantes, les bonnes raisons pour accepter, de toutes façons je ne me sens pas le droit de juger, je n’ai que l’envie de comprendre, et de continuer à aimer comme avant.
Très Notre-Père comme attitude non ? Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Comme vous pouvez le constater, toute athée que je suis, je suis imprégnée de bonne culture judéo-chrétienne !
A me raccrocher à l’idée que le plus important c’est le respect, à faire d’office entièrement confiance à tous ceux que je croise, à aimer par défaut, je suis la bonne poire de service. Bah, ma naïveté fait ma fraîcheur! Et puis quelle est l’alternative ? Etre agressive, méfiante, aigrie? Bof, hein?
Cela dit on peut être gentil-gentille sans être faible. On peut décider de se battre pour ça même. Rester ceux qui ne pense pas à mal mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds quand ils rencontrent des vilains. Garder la tête haute face à l’adversité, la mesquinerie, la méchanceté. Je pense toujours qu’être humain c’est lutter contre les bas instincts naturels de l’homme : égoïsme, xénophobie, racisme, … Opposer la raison à tous ces mécanismes d’auto-défense animaux.
Je vis dans un monde rose et bleu, et je me prends des claques venus du monde gris et noir, celui où tout n’est pas parfait. J’en sors à chaque fois éberluée et meurtrie, mais tant pis, je reste là, chez les doux naïfs, les optimistes forcenés, le Gang des Bisounours.
Je vieillis, je ne change pas. Ou si, un peu quand même : j’arrête de tendre l’autre joue.